Je me souviens d’une déception sinueuse (…)
Je me souviens aussi c’était une journée plus douce qu’une femme
Je me souviens de toi image de péché
Frêle solitude tu voulais vaincre toutes les enfances des paysages
Il n’y a avait que toi qui manquais à l’appel étoilé
Je me souviens d’une horloge coupant des têtes pour indiquer les heures
Celles qui attendent aux carrefour les solitaires
Dans chaque passant solitaire il se déchire un jour le carrefour d’un jour
Et comme l’heure d’amour vient de l’air retourne à l’air
Chaque carrefour se retrouve dans une autre placide attente
Avec l’air que l’on chante lointain

Pour faire un poème Dadaiste
PRENEZ UN JOURNAL.
PRENEZ DES CISEAUX.
CHOISISEZ DANs CE JOURNAL
UN ARTICLE AYANT LA LONGUEUR
QUE vous COMPTEZ DONNER A vOTRE POÈME.
DÊCOUPEZ L'ARTICLE.
DÊCOUPEZ ENSUITE AVEC SOIN
CHACUN DES MOTS QUI FORMENT CET
ARTICLE ET METTEZ-LES DANS UN SAC.
AGITEZ DOUCEMENT.
sORTEz ENsUITE CHAQUE COUPURE
L'UNE APRÈS L'AUTRE.
COPIEZ CONsCIENCIEUsEMENT DANS
L'ORDRE Où ELLES ONT QUITTE LE SAC.
LE POÈME VOUS RESSEMBLERA.
ET vOUs VOILA UN ECRIvAIN INFINIMENT
ORIGINAL ET D'UNE SENSIBILITÊ
CHARMANTE, ENCORE QU'INCOMpRIsE
DU vulgaire.

       
                                          Le duo Dada au musée d'Orléans

J’ai bu le vin blanc de l’attente
Epuisé la candeur fruitière où raison et enfance
Jouaient aux châteaux de cartes
Attendu dehors dans la rue vide perdu (…)
J’ai supplié la pierre et l’os
Qu’une goutte de fraicheur vienne leurrer ma lèvre
J’ai menacé j’ai forcé la main amie j’ai pleuré
Imploré la parole promis souri ri
J’ai dansé pour de nouvelles récoltes
Ri au nez des dieux de fil d’acier de racines
J’ai rusé avec le sable vif
Pour faire rire la victoire sur la nuit

Rien rien n’a répondu
L’herbe de la justice morte

Nous cherchons la force droite pure sobre unique
Nous ne cherchons RIEN
Nous affirmons la VITALITE de chaque instant

TOTO VACA

KA TANGI TE KIVI
KIVI
KA TANGI TE MOHO
MOHO
KA TANGI TE TIKE
TIKE
HE POKO ANAHE
TO TIKOKO TIKOKO