Max !
                                                                     

 

5 Films de Max Linder - 1911 - 1H

 


Gaël Mevel : violoncelle

 


                   

         

 

 

       Max Linder fut, en France, l'une des plus grandes vedettes comiques au temps du cinéma muet ; son jeu et ses inventions ont notamment influencé la création du personnage de Charlot, de Charlie Chaplin, qui a souvent rendu hommage à son talentueux prédecesseur.

 

Nous jouons cinq films courts offrant une diversité qui permettra de découvrir cet immense comédien et réalisateur.

L'improvisation nous permet de nous laisser emporter par la virtuosité et l'inventivité époustouflantes de Max Linder.

Programme

Les Vacances de Max (1913)

Max en convalescence (1911)

Max pédicure (1913)

Max prend un bain (1911)

Entente cordiale (1912)

 

 


 

 

 


 

 

 


 

 

 

 


 

De son vrai nom, Gabriel-Maximilien Leuvielle, Max Linder naît en 1883 dans une famille de vignerons en Gironde. Au début du XXème siècle, il monte à Paris où il joue au théâtre de l’Ambigu et au théâtre des Variétés. C’est à cette époque qu’il prend le nom de Linder, emprunté à une enseigne de marque de chaussures. Il est repéré par la société de production Pathé en 1905 et commence à écrire et tourner des petits films. En ce début de siècle, l’acteur importe peu, le public est friand de personnages dont les caractéristiques en font la représentation d’un individu typique de la société de l’époque.
Conscient de cette demande du public, Max Linder invente son personnage Max, un homme coquet et baratineur dont les aventures rocambolesques s’inscrivent parfaitement dans le style burlesque de l’époque. Il devient alors le héros d’une série de courts métrages qui feront de lui « le roi du rire ».

La Première Guerre Mondiale arrive et Max Linder s’engage volontairement, il est blessé et réformé dès 1915. Rétabli, il part aux Etats Unis où il signe un contrats pour 12 films avec les studios Essanay de Chicago. Mais une santé chancelante l’oblige à rentrer en France après seulement 3 films tournés.

Il revient en 1919 et tourne le Petit Café. Le film obtient, tant de la critique que du public, un accueil enthousiaste. La même année, il inaugure le Ciné Max Linder encore ouvert aujourd’hui.

Max Linder repart à Hollywood devenue capitale mondiale du monde du cinéma, à la fin de l’année 1919. Il est tout à la fois producteur, scénariste, metteur en scène et principal interprète des trois longs métrages qu’il produit successivement : Sept ans de malheur, Soyez ma femme, et ce qu’il considérait comme son meilleur film : L’Etroit Mousquetaire.

Cette dernière réalisation à peine terminée, Max est exténué par des problèmes pulmonaires, il doit revenir en France.

En 1924, il part en Autriche réaliser Le Roi du Cirque. Les critiques sont élogieuses, mais la difficulté pour distribuer ce film et la montée en puissance du cinéma américain fait comprendre à Max Linder qu’il faut protéger le cinéma français et ses artistes. L’année suivante, il collabore alors étroitement à la création de la Société des auteurs de films et devient l’un des premiers présidents.

Malgré tout, il abandonne brusquement tous ses projets, en proie à des crises de jalousie de plus en plus fréquentes envers sa jeune épouse. A l’âge de 41 ans, le 31 octobre 1925, il se suicide dans sa chambre d’hôtel.

Cette fin tragique jette l’opprobe sur l’acteur qui tombe peu à peu dans l’oubli. Beaucoup de pellicules de ses films disparaissent et c’est sa fille Maud Linder Leuvielle qui s’est employée à retrouver à travers le monde, les bobines de près de 200 films de son père et à les réhabiliter auprès du public.

 

Max Linder et Charlie Chaplin

Chaplin ne cache pas son admiration pour Max Linder, son aîné. Il lui doit l’idée, fondatrice de sa propre légende : un personnage récurrent dont les aventures se déclinent de film en film. D’ailleurs, la ressemblance est frappante dans son premier film, en 1914, Pour gagner sa vie, il y apparaît en chapeau haut de forme, redingote et monocle jouant un dandy voulant devenir journaliste.

Chaplin et Linder se rencontrent à deux reprises : en 1917 et en 1920. Lors de leur première rencontre, Max Linder vient de signer son contrat pour les studios Essanay de Chicago alors que Chaplin, star montante, vient de les quitter. A l’issue de cette rencontre, Chaplin signera une photo à Max Linder ; « Au seul et unique Max, le professeur, de la part de son disciple. Charlie Chaplin ». En 1920, Max Linder revient à Los Angeles où Chaplin a ouvert ses propres studios, inaugurés en 1918. Max en fait à la fois un portrait émerveillé mais il décrit également les mutations profondes qui animent l’organisation du cinéma et les rapports entre les studios et les artistes, dans un article le 2 février 1920, dans le journal Comoedia.